Lovetune for Vacuum, de Soap&Skin
A un âge où la plupart des jeunes rêvent d'aller faire les guignols à la Nouvelle Star, Anja Plaschg composait son premier album. Le résultat n'est vraiment pas ce à quoi l'on s'attend de la part d'une jeune fille de dix-huit ans : des comptines funèbres et déglinguées, à la fois expérimentales et mélodiques, un goût prononcé pour la dissonance, les instruments-jouets, voire ceux de torture... Quelques influences : Nico, peut-être Comelade, peut-être Björk ou Beethoven ou encore des machins électro que je ne connais pas. Pour autant, Plaschg fait sa musique, bizarre autant qu'hypnotique, triture la matière sonore comme s'il s'agissait d'une installation d'art contemporain. Mais le plus étonnant dans le phénomène Soap&Skin, c'est que malgré tout ça, elle a quand même beaucoup de succès. Allez comprendre.